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Pour Mohamed Saoud, Al Hirak a mis à nu le modèle marocain de régionalisation

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Saâdeddine El Othmani a réuni, lundi dernier, ses ministres et plusieurs représentants de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. / Ph. DR
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Le chef du gouvernement Saâdeddine El Othmani a eu, lundi dernier, une rencontre de haut niveau avec des élus et représentants de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima. Les protestations que connaît Al Hoceima et sa province depuis plus de sept mois ont été au cœur de cette réunion.

Présent lors de la rencontre, le Belgo-marocain Mohamed Saoud, premier vice-président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima et membre du Parti de l’Istiqlal, a estimé que l’enquête diligentée au lendemain du décès de Mohcine Fikri «n’a pas suffi à calmer les esprits, compte tenu de la gestion calamiteuse des autorités sur ce dossier, le flou autour de la procédure, le peu de communication et le refus de dialogue en ce temps avec les manifestants».

Il a aussi rappelé qu’«en réalité, les solutions socio-économiques sont en cours de réalisation partout» dans la province d’Al Hoceima, citant notamment le Programme de développement régional (PDR), «qui est sorti avec des propositions qui créeront des dizaines de milliers d’emplois sur cinq ans». Pour le Belgo-marocain, plusieurs maux sont imputés à l’absence de la mise en œuvre de la régionalisation avancée. «La région est dépendante du bon vouloir du gouvernement. Celui-ci a un budget national limité et doit distribuer et ventiler ses actions selon les aléas du moment et selon certains agrégats économiques que les politiques ne maîtrisent pas, alors que dire du citoyen !», s’est-il exclamé.

«Une région sans prérogatives, sans budget autonome, sans fonctionnaires, sans autorités, voilà la région dont nous avons héritée lorsque nous avons été élus. Ainsi les revendications du Hirak nous ont mis à nu, et nous ont mis face à nos propres contradictions et nos responsabilités.»

Et de conclure : «En attendant le prochain Hirak, je continuerai à rêver d’un Royaume qui serait doté d’une gouvernance régionale authentique».