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Al Hoceima : Les sections du PJD, de l'USFP et de l'Istiqlal dénoncent l’approche sécuritaire

Les sections d’Al Hoceima du PJD et de l’USFP, deux composantes de la majorité gouvernementale, ainsi que celle de l’Istiqlal (opposition) pointent du doigt la responsabilité de l’Etat dans le contexte tendu qui prévaut dans la région. Elles dénoncent aussi la gestion du ministre de l’Intérieur des revendications du mouvement de la contestation.

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Une manifestation à Al Hoceima au lendemain du décès de Mohcine Fikir. / Ph. AicPress
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Visiblement, les interpellations à Al Hoceima commencent à fissurer le consensus des partis de la majorité gouvernementale au sujet de la contestation dans la capitale du Rif. En témoigne le communiqué, publié hier soir, portant la signature des sections locales du PJD et de l’USFP et auquel s’est rallié l’Istiqlal.

Les trois formations tirent à boulets rouges sur le prêche de la prière du vendredi 26 mai émanant de la délégation provinciale du ministère des Habous et des affaires islamiques. Un texte qui avait mis en garde contre la «Fitna» et «la déstabilisation du pays». Ce qui a provoqué l’intervention de Nasser Zefzafi dans une mosquée de la ville et des sit-in de protestation de fidèles devant d’autres mosquées, condamnant l’instrumentalisation de la religion à des fins politiques.

Pointer du doigt la responsabilité de l’Etat

Le communiqué des sections de la Lampe, de la Rose et la Balance dénonce également la vague d’arrestations des membres du mouvement de la contestation à Al Hoceima. Des arrestations «qui se poursuivent encore», poursuit le communiqué.

Pour une fois, le PJD, l’USFP et l’Istiqlal sont d’accord sur une question : Ils ont pointé du doigt la «responsabilité de l’Etat» dans le contexte tendu qui prévaut dans la région et ce par «la dépréciation du rôle des partis nationalistes et la prévarication de la vie politique dans la province». Une référence au tapis rouge déroulé devant le PAM pour s'imposer comme la «première force politique» à Al Hoceima.

Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Lafti  a eu droit à des critiques de la part des trois sections. Elles ont fustigé sa gestion des événements, l'accusant de «mener la région et le pays vers l’inconnu».

Par ailleurs, les trois sections ont appelé à «la libération sans conditions de tous les détenus de la contestation sociale». Elles se disent aussi attachées à «la réalisation des revendications sociales et économiques des habitants» et proposent de «privilégier une approche de développement inclusif dans la province au lieu d’une approche purement sécuritaire».

Le communiqué des sections locales du PJD, du PI et de l'USFP. / Ph. DRLe communiqué des sections locales du PJD, du PI et de l'USFP. / Ph. DR