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Adhésion du Maroc à l’UA : Dlamini-Zuma met en garde contre la «division» de l’Union

Dans son dernier discours en sa qualité de présidente de la Commission de l’Union africaine, Nkosazana Dlamini-Zuma a lancé un appel à l’unité. Pour elle, l’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine est synonyme de «division». Deux semaines auparavant, son ex-époux avait mis en garde contre les tentatives d’amender l’Acte constitutif de l’UA.

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Nkosazana Dlamini-Zuma, présidente sortante de la Commission de l'Union africaine. / Ph. Tiksa Negeri - Reuters
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Nkosazana Dlamini-Zuma a prononcé, ce mercredi à Addis-Abeba, son dernier discours devant le Conseil exécutif de l’Union africaine. L’adhésion du Maroc à l’organisation continentale y a été fortement présente. Sans citer nommément le royaume, la présidente sortante de la Commission de l’UA a mis en garde contre le spectre de la «division» qui menace, selon elle, l’Union. «Nous ne devons pas nous permettre d’être divisés», a-t-elle lancé aux participants, avant de plaider pour l’«unité».

Une position identique à celle exprimée par le ministre algérien des Affaires étrangères. Pour rappel, lors d’un séminaire sur la sécurité en Afrique tenu en décembre à Oran, Ramtane Lamamra avait accusé Rabat de vouloir semer la division au sein de l’organisation panafricaine. Et de promettre une «réponse» aux manœuvres affectant la «cohésion et l’unité» de l’UA.

Un baroud d’honneur avant de partir

Par ce baroud d’honneur, l’ex-épouse de Jacob Zuma tente d’anticiper une possible modification, par le Maroc et ses alliés, des articles de l’Acte constitutif de Lomé en vue d’exclure la «RASD». Déjà, lors du Sommet de Kigali en juillet 2016, 28 Etats avaient signé une motion réclamant la «suspension» du Polisario. Soit juste au lendemain de la remise d’une lettre adressée par le roi Mohammed VI au président en exercice de l’Union, le Tchadien Idriss Déby, dans laquelle le souverain avait exprimé sa détermination à intégrer l’UA.

Six mois plus tard, ce chiffre pourrait être revu à la hausse. Le seuil des deux tiers exigé pour toute adoption d’un amendement est à la portée du Maroc. Il lui suffit de patienter un peu et de se conformer aux modalités procédurales de la soumission des propositions de ce genre, comme le prévoit l’article 32 de la Charte de l’Union africaine.

Le président de l’Afrique du Sud est d’ailleurs préoccupé par une telle perspective. Jacob Zuma a mis en garde, lors de sa réunion avec le chef du Polisario, contre toute modification de l’Acte constitutif de l’UA.