Menu

flash_2

Etats-Unis : Une épicerie suscite un tollé en affichant une pancarte contre les musulmans

Publié
L'échoppe est, selon la presse locale, coutumière de ce genre de messages xénophobes depuis des années. / Ph. Brendan Smialowski - AFP
Temps de lecture: 1'

«Obama et les autres musulmans ne sont pas les bienvenus ici.» C'est ce qu'affiche la pancarte d'une épicerie du Nouveau-Mexique, au sud-ouest des Etats-Unis, suscitant un tollé sur les réseaux sociaux, rapporte Europe 1.

Située dans la petite communauté de Mayhill, dans le comté d’Otero, l'échoppe est, selon la presse locale, coutumière de ce genre de messages xénophobes depuis des années. Or, cette fois-ci, un voyageur indigné par l'une de ces pancartes a décidé d'alerter une chaîne de télévision. Le propriétaire de l'épicerie a fait sortir de son magasin les clients qui se disaient choqués par de tels insignes, témoigne Marlon McWilliams, un ancien employé interviewé par la station locale de télévision KOB.

«Il rejette beaucoup de gens», a-t-il fait remarquer, ajoutant que le propriétaire visait le président américain Barack Obama et d'autres figures médiatiques et vendait ensuite les panneaux insultants à des clients. Suite à ces affiches insultantes, une pluie de réactions outrées s'est abattue sur les réseaux sociaux, beaucoup d'internautes appelant au boycott du magasin.

D'autres, en revanche, défendaient la liberté d'expression, sacro-sainte aux Etats-Unis. Le propriétaire du magasin, qui est actuellement à vendre, n'a pu être joint, pas plus que l'agent immobilier qui organise la cession. Les employés de l'hôtel et du café adjacents ont, en outre, refusé de commenter l'incident auprès de l'AFP.

Le Comité des relations américano-islamiques (CAIR) a, pour sa part, diffusé un communiqué demandant au propriétaire de retirer le panneau. «Si chacun bénéficie de la liberté d'expression garantie par le premier amendement de la Constitution, même pour les déclarations insultantes, nous appelons le propriétaire à retirer le signe dans l'intérêt de la décence et de l'unité de notre pays en cette période de divisions croissantes», a écrit Ibrahim Hooper, porte-parole de l'association.