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En Algérie, le Maroc est accusé d’aggraver la crise avec le Mali

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A l'instar de la convocation de l’ambassadeur algérien, le 20 décembre, par la diplomatie malienne, la presse algérienne attribue le retrait de Bamako de l’accord d’Alger de 2015 à un complot fomenté par le royaume. «Le Maroc et son allié israélien ont fait irruption dans la région avec l’objectif évident de créer une autre situation d’instabilité aux frontières de l’Algérie», écrit TSA

«Alors qu’Alger et Bamako étaient au bord du clash, Rabat s’est empressé en décembre dernier de proposer une alliance stratégique et un «accès à l’Atlantique» aux pays de la région enclavés et presque tous dirigés par des régimes issus de coups d’Etat», constate la même source.

Dans son analyse de la situation au Sahel, TSA a évité de pointer un éventuel rôle des Emirats arabes unis dans les tensions ouvertes entre Alger et Bamako, se conformant ainsi au communiqué du Haut conseil de sécurité d’Algérie, publié le 10 janvier. Sous la présidence d’Abdelmadjid Tebboune, l’instance avait exprimé «ses regrets concernant les agissements hostiles à l'Algérie, émanant d'un pays arabe frère» dans la région, mais sans le nommer.

De son côté, Le Soir d’Algérie a interrogé un expert des questions géostratégiques et politiques, Hacen Kacimi. La version conspirationniste est fortement présente dans ses déclarations. Il accuse ouvertement «les Emirats, le Maroc et l’entité sioniste de fomenter des complots qui ne s’arrêtent pas uniquement au Sahel, mais vont s’étendre sur le territoire continental en commençant par une domination politique de l’Union africaine et finir par une domination impériale».

«Cette hostilité du couple Maroc-Emirats est exprimée par des actions subversives pour saborder les projets de l’Algérie à savoir des projets intégrationnistes dans la région et notamment le projet algérien d’accéder à l’Océan Atlantique via la voie Tindouf-Zoueirate-Nouakchott dédié justement à cet élan d’intégration dans le continent africain.»

Des sources officielles algériennes avaient déjà confié à Radio Algérie que Abou Dhabi, auraient accordé «15 millions d'euros au Maroc pour financer des campagnes d’intox et créer un climat de tension entre l’Algérie et les pays du Sahel».

Suite au retrait du gouvernement de transition du Mali de l’accord d’Alger de 2015, le ministère algérien des Affaires étrangères a accusé, mais sans les nommer, des «pays tiers» de financer le programme d’armement du Mali et le «recours à des mercenaires internationaux».

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