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En Gironde, les murs extérieurs de la mosquée de Pessac ont été recouverts de tags haineux. Découvertes ce vendredi matin, les inscriptions sont liées à l’affaire de Lola, jeune collégienne assassinée le week-end dernier à Paris. «Etat laxiste», «Justice pour Lola», «Revanche nationaliste» ou encore «Action directe identitaire» font partie des messages trouvés sur la devanture du lieu de culte. Les images de vidéosurveillance n’ont pas permis l’identification de l’individu, vu cagoulé lors de l’attaque.
Sur sa page Facebook, Abderahmane Ridouane, président du Rassemblement des musulmans de Pessac a dénoncé une «ignoble récupération du tragique et abominable meurtre de la petite Lola par Marine Le Pen, Zemmour et Cie». Contacté par France Bleu Gironde, le responsable a déclaré que les inscriptions étaient l’œuvre de «fanatiques», dans le cadre d’«une campagne islamophobe» obéissant à «la stratégie des semeurs de haine». Il a exprimé son intention de porter plainte contre X, en souhaitant qu’une enquête judiciaire soit ouverte.
Abderahmane Ridouane s’est dit «choqué» mais «malheureusement pas surpris». «La violence du discours islamophobe est de plus en plus banalisée dans les médias, et repris par certains hommes politiques. Cette situation de bouc émissaire est invivable», a-t-il déploré.
De son côté, le maire de Pessac, Franck Raynal s’est immédiatement indigné. «Les musulmans de Pessac n’ont rien à voir avec ce crime horrible, les associer à ça c’est scandaleux, toute généralisation est un scandale», a-t-il dénoncé.
