Menu

flash_2

L’armée algérienne réagit à la main tendue par le roi Mohammed VI

Publié
Photo d'illustration. / DR
Temps de lecture: 2'

L’armée algérienne répond, à sa manière, à la main tendue par le roi Mohammed VI lors de son discours du Trône du 30 juillet. La revue El Djeich affirme, dans son édition d’août, qu’il n’y aura pas de paix avec le Maroc tant qu’il continuera d’«occuper» le Sahara, rapporte Echorouk.

La publication, relavant de l’autorité du ministère de la Défense dirigé par le président Abdelmadjid Tebboune, s’est félicité de la présence du chef du Polisario, Brahim Ghali, et du président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, aux festivités du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, organisés le 5 juillet, estimant que «l'instauration de la paix passe inévitablement par la fin de l'occupation marocaine et israélienne».

Au lendemain de l’appel du roi Mohammed VI adressé à la présidence algérienne pour une normalisation des relations diplomatiques, rompues le 24 août 2021, «une source» algérienne qualifiée de «proche du dossier» a estimé, dans des déclarations à la presse locale que «le discours du roi du Maroc Mohamed VI a l’occasion du 23e anniversaire de son accession au trône est un non-événement. On ne commente pas un non-événement».

Le chef du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), islamiste et proche du pouvoir, a pris le relais en condamnant le soutien du royaume à «des parties séparatistes, agents de forces extérieures, qui méprisent les constantes linguistiques et idéologiques de la nation et menacent la stabilité et l'unité» de son pays. Une allusion à l’appui du royaume à l’autodétermination de la Kabylie. Reprenant la version officielle algérienne, Abderrazak Makri a également dressé un réquisitoire contre la reprise des relations entre le Maroc et Israël, accusant Rabat de «trahir la cause palestinienne».

Dans son discours du 30 juillet, le roi Mohammed a fait part de sa volonté d'«œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’Histoire, les attaches humaines et la communauté de destin».

Pour rappel, l’Algérie avait déjà fait la sourde oreille à l’appel royal du 6 novembre 2018 pour l’ouverture d’un dialogue franc et direct entre les deux pays.