Menu

flash_2

Espagne : L’ASADEDH dépose un nouveau recours contre Ghali et des responsables du Polisario

Publié
Le secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali. / DR
Temps de lecture: 2'

L’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (ASADEDH) a annoncé un recours devant la Cour suprême (TS) dans l’intention d’annuler la décision de l’Audience nationale espagnole. Le nouveau recours est déposé à l’encontre de Brahim Ghali et une vingtaine de responsables du Front Polisario pour «plan génocidaire», exécuté selon l’ONG entre 1975 et 1991 dans les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf.

Selon le recours, consulté par Europa Press, l’ASADEDH annonce un pourvoi en cassation contre une décision récente de la chambre criminelle de l’Audience nationale, datant du 11 juillet, par laquelle l’affaire contre Ghali et le Polisario a été classée, les juges ayant évoqué les mêmes raisons qu’en février pour clore le dossier. Dans sa plainte, l’ONG précise qu’elle reste ferme dans son intention de contester également le classement en février dernier de la plainte contre le secrétaire général du Polisario.

En premier lieu, l'association sahraouie affirme que les faits décrits dans sa plainte constituent un crime de génocide en concurrence réelle avec des crimes de meurtre, de détention illégale, d'atteinte à la liberté sexuelle et d'injures ou de torture. Elle assure que les éléments du crime de génocide sont présents, puisqu'il dit qu'il y avait un groupe «caractérisé par son appartenance ethnique ou sa race» contre lequel «une attaque systématique a été lancée avec l'intention de réprimer totalement ou partiellement».  

«Les actions enquêtées commises par des soldats du Front Polisario étaient dirigées sans équivoque contre les Sahraouis, personnes originaires du territoire du Sahara occidental, qui ont fait l'objet de persécutions uniquement en raison de leur origine sur ce territoire et dans le but de les éliminer, par le meurtre ou les disparitions forcées ou même par l'emprisonnement pour de longues périodes», affirme-t-on dans le recours.

Quant à Ghali, l'ASADEDH indique que sa relation avec les événements, le lieu où ils se seraient produits et les personnes qui y auraient participé «n'était pas simplement fortuite, causale ou transitoire», puisqu’«il était un fonctionnaire du ministère de la Défense et, par conséquent, a développé ses tâches professionnelles en termes permanents et quotidiens dans les prisons secrètes du Front Polisario à Tindouf».

En février dernier, l’ONG avait annoncé un recours en cassation après avoir vu sa plainte contre le leader du Front Polisario, Brahim Ghali, rejetée par l’Audience Nationale sans apprécier un crime de génocide.