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Sahara : Des parlementaires de la Bolivie boycottent la visite du Parlement andin

Publié
Photo d'illustration. / DR
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A la veille du déplacement des membres du Parlement andin au Maroc, du 1er au 9 juillet, le Polisario mobilise ses relais en Bolivie. Dans une lettre adressée à Fidel Espinoza, président du Parlement andin, l’élu Adolfo Mendoza Leigue a annoncé ce jeudi 30 juin que ses collègues boliviens boycotteront le déplacement.

«Je vous informe que la délégation bolivienne ne se rendra pas au Maroc, en raison de la décision prise par le Bureau (du Parlement andin, ndlr) de se réunir à Laâyoune», indique l’élu. Cette décision intervient «malgré l’engagement de ne pas toucher à des aspects sensibles dans le contexte des conflits qui y existent».

«Dans les sessions du Parlement andin, il a été considéré que la session plénière ne peut se tenir dans le lieu que le peuple sahraoui désigne comme sa capitale», ajoute-t-il. «Notre conviction de paix et les principes qui guident le Parlement andin doivent primer sur toute circonstance, c’est pourquoi nous déclinons l’invitation du Royaume du Maroc», conclut Adolfo Mendoza Leigue.

La décision des députés de la Bolivie de boycotter l'Assemblée générale du Parlement andin intervient alors que des médias proches du Front Polisario ont indiqué, cette semaine, que deux autres parlementaires équatoriens, Verónica Arias et Virgilio Hernández, auraient également adressé une lettre à la présidence du Parlement andin, annonçant qu’ils ne se rendraient pas au Maroc à cause de la tenue de l'assemblée générale au Sahara. Ils auraient aussi estimé que la tenue de cette réunion «impliquerait une position sur le conflit existant entre le Royaume du Maroc et la RASD».

Hier, le Parlement a annoncé une visite des membres du parlement andin dans le royaume, sur invitation de leurs homologues marocains. Un déplacement qui sera marqué par la tenue, à Laâyoune, de l'assemblée générale du Parlement andin.

En septembre dernier, la Bolivie a annoncé le rétablissement de ses relations avec la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)», suite à une visite du «ministre des Affaires étrangères» du Polisario, Salem Ould Salek, à La Paz. Un revirement intervenant après une brève suspension de la reconnaissance de la «RASD», dans le sillage du coup d’Etat du 10 novembre contre l’ancien président Evo Morales. Le retour au pouvoir du Mouvement vers le socialisme (gauche) a profité au Polisario, dans un pays qui reconnaît la «RASD» depuis 1982.

Pour sa part, l’Equateur n’a toujours pas franchi le pas de suspendre ses liens avec le Polisario, malgré les récents changements à Quito.