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Sahara : Le Polisario vent debout contre une reprise d'activité du canadien Metalex

Publié
Photo d'illustration. / DR
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Alors qu’il s’est félicité, il y a six ans, de la suspension des activités de Metalex au Sahara, le Front Polisario a pointé, cette semaine, des «signes» annonçant le retour de la société minière canadienne. Dans un article de Western Sahara ressources watch, son bras associatif, le mouvement séparatiste a ainsi évoqué un rapport financier soumis par Metalex au gouvernement canadien, le 18 mars 2022, et qui évoque des dépenses pour «expédition, fret et entreposage» par rapport à son projet au Maroc.

La même source cite un autre «état financier intermédiaire déposé le 21 décembre 2021, pour la période de six mois qui s'est terminée le 31 octobre» et faisant état d'une dépense pour le même projet et le même type de coût. «Cela fait longtemps que l'entreprise n'a pas fait état de dépenses liées à son fonctionnement» au Sahara, estime WSRW qui rappelle que «les derniers coûts de projet que l'entreprise a déposés étaient de 53 000 dollars canadiens en "analyse de laboratoire" au cours de l'exercice financier se terminant en avril 2017».

L’ONG du Polisario rappelle avoir indiqué, en juillet dernier, que les rapports de la société suggéraient que «les opérations controversées pourraient atteindre une nouvelle étape» et que les «les travaux pourraient reprendre». «Les rapports financiers de Metalex de cette année vont dans la même direction», ajoute-t-elle encore.

Considérant que l’entreprise canadienne situe sa licence de «manière erronée» au Maroc, WSRW indique avoir écrit à la société d’audit Davidson & Company LLP, chargée d’auditer les rapports de Metalex, sans parvenir à des réponses. «Metalex a signé des licences d'exploration dans le territoire occupé avec le mauvais gouvernement. Comme le Maroc n'a aucune souveraineté sur le Sahara Occidental, ni aucun mandat international qui justifie sa présence là-bas, les accords doivent logiquement être juridiquement nuls et non-avenus», estime l’ONG du Polisario.