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Sommet arabe : Le Koweït relance son projet de médiation entre le Maroc et l’Algérie ?

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Le Koweït a accueilli, dimanche 30 janvier, une réunion de concertation des ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe. Une occasion que le chef de la diplomatie de l’Algérie a saisie pour multiplier les contacts avec les hauts responsables de ce pays. «Merci aux dirigeants et aux hautes autorités de l'Etat frère du Koweït pour les bonnes rencontres que j'ai eues aujourd'hui et pour les entretiens positifs et constructifs ayant établi notre détermination commune à consolider le consensus existant dans nos positions», s’est-il félicité sur Twitter.  

Ramtane Lamamra a en effet eu droit à une entrevue avec l’émir du Koweït, Cheikh Nawaf Al-Ahmad, à qui il a remis un message du président Abdelmadjid Tebboune. Il s’est réuni ensuite avec le prince héritier, Mishaal Al-Ahmad Al-Jaber, et le Premier ministre, Cheikh Sabah Khaled Al-Hamad Al-Sabah. Il a également eu, à deux reprises, des entretiens avec son homologue koweitien, Ahmed Nasser Al-Mohammed.

Autant de rencontres qui ne sont pas passées inaperçues, au point d'alimenter un fil d’informations sur un nouveau projet de médiation de l’émirat entre le Maroc et l’Algérie. Pour rappel, la première tentative du Koweït dans ce sens avait été sèchement rejetée par les Algériens au même titre que les initiatives de l’Egypte, de l’Arabie saoudite, des Emirats arabes unis, de la Mauritanie et du secrétaire général de la Ligue arabe.

«L’Algérie n’acceptera aucune médiation avec le Maroc. On ne peut pas mettre sur un même pied d'égalité, l’agresseur et l'agressé» avait indiqué le président Tebboune, en octobre, lors d’un point de presse. Lamamra avait abondé dans le même sens dans son discours, du 2 septembre au Caire, devant ses pairs arabes.

«Les Algériens ne sont pas prêts à répéter le scénario de juillet 1988, qui a permis aux deux pays de rétablir les relations entre eux après une rupture de douze années», avait-il précisé en réponse aux appels téléphoniques qu’il avait reçus de ses homologues égyptien et saoudien, ayant porté sur la rupture des liens diplomatiques avec le Maroc.

Pour l’heure, Tebboune et Lamamra observent le silence. Seule «une source informée» a démenti, dans des déclarations non-officielles à certains médias locaux, le projet de médiation du Koweït. Une réaction qui reste très modérée par rapport aux sorties du chef de l’Etat et du ministre des Affaires étrangères en septembre et octobre.