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Covid-19 au Maroc : «Il sera possible d’alléger la plupart des restrictions cet été», selon Pr. Ibrahimi

Membre du Comité scientifique national pour la Covid-19, Azeddine Ibrahimi a déclaré que 30% des Marocains ont développé une immunité naturelle contre le virus. Selon lui, le pays pourra alléger la plupart des restrictions au cours de l’été prochain.

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Photo d'illustration / DR.
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Le Maroc peut assouplir la plupart des restrictions liées à la limitation de la propagation de l’épidémie du nouveau coronavirus. Le directeur du laboratoire de biotechnologie de la faculté de médecine et de pharmacie de Rabat, professeur Azedine Ibrahimi, l’a récemment affirmé, dans une réflexion où il a mis la lumière sur plusieurs chiffres relatifs à la situation épidémiologique dans le pays.

Egalement membre du Comité scientifique national pour la gestion de la Covid-19, le spécialiste s’est montré optimiste, soulignant qu’une issue était proche, ajoutant qu’«entre 25 et 30% de Marocains ont développé une immunité après avoir été infectés par le virus». Selon lui, «12% de Marocains ont développé ou développeront une immunité acquise par la vaccination».

Il prévise que «la majorité des personnes en situation de vulnérabilité ont été vaccinées au Maroc et tous les Marocains de moins de 60 ans en bonne santé ne développent pas de symptômes graves».

Des prémices pour un allègement avancé en été ?

Pour Azedine Ibrahimi, l’abandon complet des mesures de précaution, tels que le port de masques, le respect de la distanciation physique ou de l’interdiction des rassemblements s'est généralisé au Maroc. «Selon vous, quel est le secret derrière ce sentiment de sécurité dans lequel nous vivons face à la covid ? La réponse simple est que nous sommes victimes du succès partiel et progressif que nous avons obtenu et qui a permis de protéger les personnes en situation de santé fragile, et parce que nous pensons que la majorité d’entre nous on contracté le virus et développé une immunité naturelle, ouvrant la voie à notre acceptation du principe de l’immunité collective», a-t-il affirmé.

Et d’ajouter que «nous n’avons donc pas peur de la propagation du virus tant qu’il ne tue pas, et nous nous sommes donnés un repos du guerrier».

«Oui, en toute audace et à mon avis scientifique personnel, modeste, si nous ne recevons aucun vaccin, même pendant des semaines, je pense qu’il est possible de faire du début d’été un objectif logique pour alléger la plupart des restrictions et préserver une situation épidémiologique maîtrisée. Par conséquent, renouvelons tous notre détermination à affronter le covid pour les trois prochains mois, en adhérant aux mesures de précaution.»

 Azedine Ibrahimi

Le professeur a ajouté que la réalité scientifique est que «le Maroc traverse une étape de covid-light». «Nous ne disposons pas de preuves scientifiques suffisantes que nous sommes sortis de la crise sanitaire, et d’un autre côté, la covid ne constitue plus, à l’heure actuelle, une maladie mortelle comme nous le voyions par le passé», a affirmé le spécialiste.

Dans ce contexte, le professeur a souligné l’importance de développer une «feuille de route préliminaire, certes partielle, pour sortir de la crise, pour alimenter l’esprit de confronter la covid-19» et pour répondre aux préoccupations des citoyens.