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Ylva Johansson : «Les Marocains aux Iles Canaries doivent retourner dans leur pays»

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La commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson. / DR
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Les immigrés marocains en situation irrégulière aux Iles Canaries sont condamnés au rapatriement. Et pour cause, «la majorité d’entre eux ne sont pas des réfugiés. Ils n’ont pas le droit à y rester. Ils doivent retourner au Maroc», a martelé la commissaire européenne aux Affaires intérieures, Ylva Johansson, dans une interview accordée à El Pais.

La Suédoise, qui venait d’effectuer la semaine dernière une visite à Rabat avec son collègue à la politique européenne de voisinage (PEV), Oliver Varhelyi, s’est félicitée du niveau de la coopération avec le royaume. «C'est un partenaire de confiance» mais cette entente semble souffrir des aléas de la Covid-19, a-t-elle diagnostiqué.

«C'est une pandémie mondiale, et cela signifie qu'elle affecte les gens dans le monde et que de nombreuses personnes sont confrontées à une nouvelle situation qui les oblige ou les incite à prendre des mesures qu'elles n'auraient pas prises d'habitude», a-t-elle expliqué.

Ylva Johansson a effectué aussi une comparaison entre les accords que l’Union européenne a conclu avec la Turquie, en 2016, et ceux avec le Maroc. «Je crois que notre accord avec Rabat est plus étroit que celui que nous avons souscrit avec Ankara. L’UE paie chaque mois et directement les réfugiés syriens et finance les enseignants et les professionnels de la santé. Avec le Maroc, nous appuyons directement le gouvernement marocain et son budget», a-t-elle ajouté.

Entre les deux cas, la commissaire aux Affaires intérieures croit que «la situation est différente». «Nous ne soutenons pas la Turquie, nous soutenons les réfugiés syriens en Turquie parce que c'est le pays au monde qui accueille la plus grande communauté de réfugiés. Avec le Maroc, c'est un autre type d'association dans lequel nous travaillons ensemble sur la gestion des migrations et la gestion des frontières», a-t-elle déclaré.

«J'étais là la semaine dernière pour discuter de la manière dont nous pouvons approfondir notre coopération en matière de gestion des migrations avec le Maroc», a-t-elle conclu.