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Bruxelles : L’Exécutif des musulmans de Belgique rejette les soupçons d’espionnage à la Grande mosquée

Publié
La Grande mosquée de Bruxelles / DR.
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L’association gestionnaire de la Grande Mosquée de Bruxelles et le Conseil de coordination des institutions islamiques de Belgique ont rejeté, samedi 5 octobre, les soupçons d’espionnage que le ministre belge de la Justice a reprochés aux instances, dont des membres marocains sont suspectés d’ingérence étrangère, sous couvert d’activités de gestion du culte.

Au nom de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, les structures concernées ont exprimé leurs «regrets sincères quant à la suspension du processus de reconnaissance de la Grande mosquée de Bruxelles malgré un travail de longue haleine constructif et concerté avec les pouvoirs publics et les services compétents de notre pays». Dans un communiqué, l’EMB a estimé que les propos du ministre «font fi de tous les acquis réalisés dans le domaine de l’institutionnalisation de l’islam en Belgique».

«Nos institutions sont des organisations de droit public et droit civil belge dont les membres sont citoyens belges à part entière», a souligné l’Exécutif, estimant «diffamatoire, injurieux et calomnieux» de déclarer que des membres «seraient des espions à la solde de pays étrangers».

L’EMB qualifie également ces accusations d’«infondées, contestées et contestables» et estime qu’elles «violent ouvertement la liberté de culte, le principe de neutralité, et le principe de séparation de l’Eglise et l’Etat». Pour l’Exécutif, «il n’appartient pas aux politiques de définir des qualifications pour un culte tel que "islam progressiste" ni de lancer un appel aux communautés religieuses quant au choix de leurs représentants».

Vendredi, le ministre Vincent Van Quickenborne (Open VLD) a déclaré aux médias belges avoir rendu un avis négatif sur la reprise d’activités de la Grande mosquée du cinquantenaire, sous le motif qu’une partie des nouveaux dirigeants, désignés pour cesser l’influence saoudienne, sont soupçonnés d’espionnage pour le Maroc.

Le ministre de la Justice a affirmé avoir reçu des éléments des services de la Sûreté de l’Etat belge, qui ont désigné trois membres comme espions présumés, dont l’un siège au sein de l'EMB.