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Espagne : Le Sahara, motif de brouille entre les socialistes et leurs alliés au Parlement

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Les ministres socialistes au sein du gouvernement espagnol de coalition de gauche se relaient pour rassurer le royaume sur la question du Sahara occidental. Sur ce dossier «le Maroc sait parfaitement que l’Espagne cherche une solution juste, pacifique et mutuellement acceptée», a précisé hier le ministre de l’Intérieur, Fernando Grande Marlaska, lors d'une conférence.

«Une position que le chef du gouvernement a défendu à l’Assemblée générale de l’ONU et que la ministre des Affaires étrangères a réitérée», a-t-il souligne. «Les paramètres de la politique de l’exécutif» vis-à-vis de ce différend territorial «n’ont pas changé. Le Maroc sait, naturellement, qui dirige la politique extérieure du gouvernement à savoir : le président et la ministre des Affaires étrangères». Des propos qui rejoignent les déclarations tenues, le 20 novembre, par la ministre de la Défense, Margarita Robles.

Cette cascade de réactions des ministres socialistes viennent tenter d'éteindre l'incendie déclenché par par le n°2 du gouvernement. Dans un tweet, Pablo Iglesias s’est prononcé pour l’organisation un referendum au Sahara. Néanmoins, le chef de Podemos est loin d'être isolé. Outre l’appui de son parti, il peut compter des soutiens au Parlement, notamment les petites formations d’extrême gauche, nationalistes et indépendantistes, qui ensemble assurent la survie du cabinet de Pedro Sanchez à la Chambre des représentants.

Leurs représentants ont décidé de lancer d’une campagne en faveur du Polisario. Elle se décline par une proposition qui n’a pas force de loi. Présentée par le Parti nationaliste basque, elle demande au gouvernement de Madrid d’appuyer un referendum dans la province.

Des  questions seront également posées dans les jours à venir par des députés et des sénateurs sollicitant «une protection de l’exécutif de la population sahraouie civile au motif que l’Espagne est la puissance administrative de la province». Ces parlementaires réclament également de l’exécutif d’accorder davantage d’aides à la population des camps de Tindouf et «d’appuyer le Polisario en ces temps difficiles».

La droite plurielle à la Chambre des représentants et au Sénat se contente d’observer les alliés de gauche s’écharper sur ce dossier.