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Spoliation à Settat : Un «naïb» sanctionné suite au courrier d’un MRE au Palais royal

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Photo d'illustration / DR.
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Les autorités locales de la province de Settat ont suspendu un naib, représentant de la tribu collective des Mzamza, pour son implication dans la falsification de documents relatifs à la propriété de terres collectives au sein de sa communauté. La décision s’est basée sur les témoignages et les papiers en possession des héritiers des propriétés objet du litige, après que l’un d’eux, Abdelhakim Saïd, installé en France, a saisi le ministère de l’Intérieur et adressé un courrier au Palais royal.

Les enquêtes administratives ayant suivi le signalement ont établi que malgré les procédures légales à travers lesquelles le père du MRE a cédé une partie de ses propriétés à Al Omrane, celles gérées désormais par son héritier ont été détournées par le représentant. Ce dernier a notamment «refusé de reconnaître les habitants du douar Oulad Boukallou et les a considérés comme extérieurs» à la communauté des Mzamza, selon une correspondance adressée par les autorités locales au plaignant.

Ces enquêtes ont également confirmé que le père du défunt a été l’exploitant légitime des terres, ce qui a donné suite à la procédure prise à l’encontre du représentant, par ailleurs élu aux couleurs du Mouvement démocratique et social (MDS).

Début novembre, Abdelhakim Saïd a publié son courrier adressé au palair royal sur Yabiladi, où il a mis en cause le naib, l’adjoint du naib et les deux fils du conseiller de la deuxième chambre de Mzamza. Il leur a notamment reproché la violation de propriété privée dans le but de déposséder sa famille du terrain. «Ils ont établi de faux documents, afin de faire croire que nous sommes complètement absents et inexistants. L’adjoint du naib est à l’origine de cette opération, il profite de sa position, appuyé par naib de Mzamza janoubia», a alerté l’héritier.

Selon des informations obtenues par Yabiladi, le naib est également visé par une plainte de son frère et de ses sœurs, qui disent tous avoir été spoliés à travers lui et privés des propriétés terriennes qui leur reviennent. Tous affirment également avoir été victimes des mêmes falsifications, à travers lesquels le représentant aurait trafiqué les noms des propriétaires légitimes.