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L’«argument» de l’Algérie mettant en cause la marocanité du Sahara a atteint ses limites

Ils sont désormais 16 Etats ayant des antennes consulaires au Sahara. Le Maroc apporte ainsi la preuve que l’argument, maintes fois répété par l’Algérie et le Polisario et selon lequel «aucun pays ne reconnait la souveraineté du Maroc sur la province», bat de l’aile.

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L'inauguration, ce mercredi, d'un consulat des Emirats au Sahara balise la voie à d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe pour emboiter le pas à Abou Dhabi. / DR
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Les Emirats arabes unies ont inauguré, ce mercredi 4 novembre, leur consulat général à Laâyoune, la première représentation diplomatique d’un Etat arabe. Cette inauguration s’inscrit dans une dynamique enclenchée en juin 2019 par l'ouverture d'une antenne consulaire honoraire de la Côte d’Ivoire dans la capitale du Sahara.

Depuis, les alliés traditionnels du royaume en Afrique ayant toujours défendu la marocanité du Sahara (Gabon, Union des Comores, la République Centrafricaine, Guinée, Guinée Equatoriale, Gambie, Libéria, Burkina Faso et Djibouti) se sont relayés pour ouvrir des antennes consulaires à Laâyoune ou Dakhla.

D’autres Etats, ayant par le passé reconnu la «RASD», ont également rejoint le groupe, à l'instar de la Guinée-Bissau, du Burundi, du Royaume d’Eswatini et de la Zambie. A ce jour, ils sont 15 Etats membres de l’Union africaine issus des régions ouest, est, centrale et australe à disposer de représentations dans les deux principales villes de la province.

L’Algérie et le Polisario embarrassés

Sans doute, avec le consulat des Emirats, c’est une nouvelle ère qui se dessine. Son ouverture balise la voie à d’autres pays du Conseil de coopération du Golfe pour emboiter le pas à Abou Dhabi, notamment le Bahreïn, l’Arabie saoudite et Oman.

En Afrique, le Soudan et le Soudan du Sud sont également dans le viseur de la diplomatie marocaine. Khartoum n’a jamais reconnu la «RASD» et en échange, Rabat a toujours défendu son unité territoriale. Quant à Djouba, elle a rompu ses relations avec le Polisario en septembre 2018.

Selon nos sources, cette dynamique est appelée à traverser l’Atlantique pour jeter l’ancre en Amérique latine et centrale et dans les Etats des Caraïbes. Une région où le Maroc compte déjà des alliés qui soutiennent ses positions sur la question du Sahara occidental. En témoigne le nombre des retraits de la reconnaissance de la «RASD» enregistré ses dernières années : le Paraguay en 2014, le Salvador en 2019 ou encore La Barbade la même année.

Cette série d’ouverture d’antennes consulaires à Laâyoune et Dakhla est un revers pour le parrain algérien du Polisario. Alger et le mouvement séparatiste ont longtemps répété, à l’occasion de réunions internationales et au niveau du continent africain, qu’«aucun Etat» ne reconnait la souveraineté du royaume sur le Sahara.

Rabat apporte ainsi la preuve que cet «argument» bat de l’aile, en invitant ses amis à confirmer par une présence physique la marocanité du Sahara. Au regard du nombre important des pays ayant apporté leurs appuis au plan d’autonomie proposé par Rabat lors des débats la réunion de la 4e Commission de l’ONU, il faut s’attendre à ce que cet élan initié en juin 2019 se poursuit, au grand dam de l’Algérie et du Polisario. De plus, le recours brandi par le Front de saisir l’Union africaine pour arrêter cette dynamique n’a pas dépassé le stade de la menace.